Avis sur la BMW i4 : découvrez les performances de ce modèle électrique

BMW i4

La BMW i4 s’impose en 2025 comme une réponse audacieuse dans le paysage des voitures électriques haut de gamme. Associant un design inspiré de la série 4 Grand Coupé et une technologie électrique de pointe, ce modèle cherche à équilibrer performance, confort et autonomie. Face à des rivaux tels que la Tesla Model 3, la BMW i4 fait valoir ses atouts tout en offrant une expérience de conduite fidèle aux standards de la marque allemande.

Design et ergonomie : un équilibre entre tradition BMW et innovation électrique

La BMW i4 conserve une esthétique profondément ancrée dans l’ADN du constructeur bavarois, s’inspirant fortement de la silhouette dynamique de la Série 4 Grand Coupé, mais avec des touches innovantes marquant son entrée dans le monde électrique. Le design sportif de la voiture est souligné par des inserts bleus qui ornent la calandre et les parties basses de sa carrosserie, contrastant avec l’absence traditionnelle d’admission d’air nécessaire pour refroidir un moteur thermique. Ces détails manifestent subtilement son statut de véhicule électrique tout en ne dénaturant pas son image premium.

Le choix d’une plateforme modulable, héritée de la CLAR utilisée aussi bien pour des modèles thermiques que pour des hybrides, impacte l’espace intérieur. Cette architecture, moins dédiée au tout électrique, implique un espace optimisé mais non révolutionnaire. Ainsi, l’habitacle mise davantage sur un compromis : conserver le luxe et la finition soigneusement travaillés que les amateurs de BMW apprécient, plutôt que de viser l’épuration radicale d’un habitacle électrique dédié.

La voiture affiche des dimensions proches de celles de sa rivale directe, la Tesla Model 3 : la BMW mesure 4,78 mètres de long, ce qui surpasse légèrement les 4,69 mètres du modèle américain. Néanmoins, cet avantage sur la longueur est tempéré par un empattement presque équivalent, 2,85 mètres contre 2,87 mètres pour la Model 3, et une conception moins dédiée à une utilisation électrique exclusive, notamment en matière d’espace à bord et de volume de coffre. Ce dernier s’établit à 470 litres, légèrement supérieur à la Tesla qui, avec ses espaces de rangement avant et sous plancher, peut dépasser les 500 litres.

Cependant, un élément regrettable pour les utilisateurs habitués aux voitures électriques est l’absence d’un « frunk » (coffre avant), qui serait pourtant possible sous le capot en raison du moteur électrique et de ses besoins moindres en refroidissement. Ceci limite donc quelque peu la praticité lors des voyages ou du quotidien. Toutefois, ce compromis esthétique et pratique reflète bien le positionnement de la BMW i4 qui souhaite marier modernité électrique et tradition automobile.

Technologie embarquée et confort : l’expérience au cœur de la conception

Au centre de l’expérience technologique, le nouveau BMW Curved Display illustre l’ambition de la marque à offrir une interface moderne et lisible. La double dalle incurvée regroupe un instrument numérique de 12,3 pouces et un écran tactile de 14,9 pouces, flanqué d’une ergonomie pensée pour éviter la dispersion du conducteur lors de la conduite. La qualité d’affichage est au rendez-vous, même si la surface sensible est parfois sujette aux traces de doigts, un inconvénient courant sur les écrans tactiles modernes. L’ajout d’une option d’affichage tête haute intégrant la navigation favorise la concentration, bien que la technologie ne soit pas encore aussi avancée que celle de certains concurrents qui proposent un affichage réellement augmenté.

Le système d’info-divertissement mêle fluidité et complexité. Si la navigation entre les fonctions majeures paraît instinctive grâce à une molette traditionnelle préservée par BMW, l’exploration plus approfondie révèle une densité d’options et un enchevêtrement de menus qui peuvent déconcerter à la longue. La reconnaissance vocale, bien que réactive, coupe parfois la musique et ne remplace pas toujours efficacement les commandes manuelles, notamment pour la climatisation semi-automatique. Côté connectivité, le modèle prend en charge Apple CarPlay et Android Auto sans fil, avec une synchronisation plus facile sous iOS qu’Android, qui demande parfois une seconde tentative.

Sur le plan du confort, cette BMW i4 est pensée pour offrir une expérience premium avec une insonorisation réussie 54 dB à 50 km/h, ce qui contribue à une atmosphère de conduite apaisante et des suspensions offrant un compromis réussi entre sportivité et souplesse, notamment grâce à un train arrière à suspension pneumatique. Les sièges sport offrent un maintien solide, appréciable dans les virages serrés, mais peuvent révéler leurs limites lors de longs trajets pour les passagers arrière, où l’espace aux jambes et aux coudes est correct, sans excès.

La voiture embarque plus de 40 aides à la conduite dont un régulateur adaptatif performant avec fonction de suivi des panneaux et maintien dans la voie, offrant une conduite semi-autonome appréciable sur autoroute. La caméra de recul est précise, même si une vision à 360 degrés serait un ajout souhaitable. Enfin, la dotation inclut le hayon électrique, la climatisation tri-zone, les feux 100% LED, et un ensemble d’options connectées récentes pour s’adapter aux attentes des utilisateurs.

Performances et tenue de route : le plaisir de conduite électrique selon BMW

La BMW i4 eDrive40 est équipée d’un moteur électrique synchrone à rotor bobiné, dépourvu de terres rares, qui offre 350 chevaux et un couple de 430 Nm. Intégré sur l’essieu arrière, ce moteur confère à la voiture une dynamique semblable à celle d’une propulsion thermique performante, avec un comportement joueur qui rappelle l’ADN sportif de BMW. Au volant, le ressenti est marqué par une vivacité appréciable, notamment dans les enchaînements de virages où le train avant se montre précis et réactif. La voiture se montre agile, offrant une expérience plaisante qui séduit les amateurs de pilotage sans verser dans l’excès sportif.

Malgré un poids conséquent de plus de 2100 kilogrammes, la i4 gère habilement son inertie, grâce à un centre de gravité abaissé de 5 cm par rapport à la Série 3, résultat direct de l’implantation de sa batterie dans le plancher. Le châssis, renforcé pour optimiser la rigidité, contribue aussi à une tenue de route sûre et rassurante. Les suspensions arrière pneumatiques aident à moduler les réactions entre confort et dynamisme, ce qui est rare dans la catégorie. L’absence d’un réglage direct du freinage régénératif depuis une commande rapide est un léger regret, obligeant à passer par le menu pour ajuster ce paramètre, mais le système parvient tout de même à assurer un freinage complet en douceur.

En termes de bruit, la caisse reste silencieuse même à haute vitesse, mesurant environ 64 dB à 130 km/h. Cette discrétion sonore instaure un environnement confortable et reposant pour les trajets longs, un élément clé dans l’optique d’un usage quotidien et de voyages sur autoroute. C’est d’ailleurs sur ce type de trajets que la i4 excelle, en maintenant des vitesses élevées tout en garantissant une stabilité exemplaire et un confort satisfaisant.

Laisser un commentaire Annuler la réponse